jeudi 7 mai 2015

J'ai fait récemment un beau photorama expliquant la castration du chien.

J'avais déjà testé avec succès les photoramas expliquant les opérations de convenance du chat (castration) et de la chatte (ovariectomie) sur mes clients friands de données précises. Environ 90% de mes clients étaient d'accord pour visualiser l'opération d'un bout à l'autre. Il faut dire aussi que les photos étaient centrées sur la partie technique de l'opération et que , franchement, cela n'était pas choquant.
Cependant, cette fois je me suis dit qu'autant les photoramas des stérilisations du chat et de la chatte étaient softs, autant celui-là était peut-être plus pour un public averti...
Eh bien, je suis surpris de la curiosité de mes clients, qui ne rechignent pas à suivre ce photorama sans faire de "OHHHH", "AHHHH" ou "Beuuuuurk!". Au contraire, ils se montrent très intéressés et posent même parfois des questions très précises et techniques.

Le temps des clients-moutons est bien révolu.
Avant, le client entendait "Votre chien a attrapé la fièvre rouge du rein, vous devrez lui donner ça 3 fois par jour pendant 6 jours, c'est 90 francs, merci, au revoir." (oui, en francs et pas cher, c'était il y a vraiment longtemps!). Il n'avait rien compris, mais il n'avait rien à dire non plus.
C'était comme ça. Et pas que chez le vétérinaire. On ne demandait rien non plus aux professions "respectables", à savoir, pour l'essentiel: le médecin, le vétérinaire, l'instituteur, le notaire, le maire et l'avocat. Ces professions détenaient le savoir et il était bien évident qu'il aurait été présompteux de penser comprendre quoi que ce soit de leurs explications, si toutefois ils eussent eu la bonne volonté d'expliquer quelque chose...

Maintenant, nous avons éduqué nos clients et nous les informons avant qu'ils ne demandent. Et ils y ont pris goût !
Certains vétérinaires peuvent regretter cela parce que cela prend du temps d'expliquer. Et puis il y a des choses qu'on ne sait pas bien expliquer parce que ce n'est pas notre domaine de prédilection ou parce que c'est un sujet que nous ne maîtrisons pas bien.

Seulement, si l'on ne prend pas la peine de donner suffisamment d'explications, qu'on n'aille pas se plaindre ensuite si nos clients en manque d'informations vont se renseigner tous seuls sur des sites brassant toutes sortes d'informations loufoques et non vérifiées.
Nos presque-confrères médecins connaissaient bien le syndrome "Larousse Médical" (maintenant syndrome "Santé AZ au féminin" sur Internet): quand on ouvre le Larousse Médical, on trouve forcément quelque chose qui ressemble à ce que l'on a. Mais qui est rarement ce que l'on a... Nous aussi avons ce genre de syndrome et il est parfois compliqué de revenir sur des idées déjà toutes faites !

En tout cas, pour notre part, ici à la Grande Barthe, allez-y franchement, demandez, posez-nous toutes vos questions, pressez-nous comme des citrons: on est bavards, on adore expliquer et vous vous fatiguerez avant nous !

Et puis, quand on sait pas..., ben... on sait pas!

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